Méhari a écrit :Hello, Gégé,
Par simple curiosité, as-tu une idée du moteur qui était monté dans ce genre de véhicule ?

Notre Web doit savoir ?
Moi, je n'ai que ça :
Le Citroën 55 est le digne descendant du 45 apparu en 1934. On prodiguait à celui-ci les mêmes soins que les automobiles de la marque, ce qui lui permettait de se distinguer des véhicules plus rustiques, mais meilleurs marchés de ses concurrents. Il fallait décider le client à acheter, mais une fois l’affaire conclue, celui-ci devenait captif car il était plus que satisfait de son acquisition.
Le type 45 est le maillon manquant de la gamme utilitaire lancée quelques années plutôt. Cette gamme comprenait des véhicules de 500, 800, 1. 200, 2. 000, 2.500 et enfin 4. 500 Kg. Le châssis, “échelle”, est de construction classique, avec des entretoises et des goussets reliés aux longerons principaux afin de prévenir toute déformation. Le pont moteur est à simple démultiplication. La boîte de vitesse, accolée au moteur, est équipée de quatre rapports plus la marche arrière. Le moteur, dit flottant, puisque reposant sur des blocs de caoutchouc, est un six cylindres issu de la même famille que la Traction “7” ; il a une cylindrée de 4’580 litres à 2. 600 tr/mn. et fonctionne à l’essence. La gamme comporte trois châssis, deux de longueurs différentes (normal et long) et un châssis dit surbaissé qui est en général utilisé comme soubassement à la construction des autocars. Le type 45 peut recevoir de multiples carrosseries livrées directement par l’usine : ridelles bâchées, citerne, fourgon de différents modèles, etc... En 1937, Citroën ressort son moteur diesel, il est muni de quatre cylindres. A l’époque, il n’est pas très au point et occasionnera de nombreux problèmes aux propriétaires. Le type 45 n’est pas un camion taillé pour faire de la route, mais plutôt pour les livraisons urbaines et péri-urbaines.
Au début des années 30, François Lecot a déjà derrière lui plusieurs raids routiers au long cours. C’est alors qu’André Citroën, toujours à la recherche d’évènements spectaculaires pour communiquer sur ses produits lui propose une idée insensée: l’engager pour participer au rallye Monte-Carlo 1934 au volant du tout nouvel autocar de la marque au double chevron, le T45. Le modèle d’une charge de 4.500 Kg. mesure 9,25 m. de long, 2,35 m. de large et pèse 4.950 Kg. à vide pour 8.150 en charge. Il est animé par un petit moteur essence P38 de 80 ch.
Homme de défi, François Lecot accepte sans l’ombre d’une hésitation. Pour ajouter une touche de glamour à l’évènement, il avait tout d’abord été envisagé d’installer à bord du véhicule plusieurs hôtesses au physique avantageux. Mais, après réflexion, un équipage composé d’une dizaine d’hommes expérimentés ayant participé à la traversée du Sahara et aux croisières noire et jaune fût préféré aux jeunes pin-up.
L’autocar, qui n’était alors qu’un modèle de pré-série, 6 cylindres 4580 cm3, fût préparé par les usines Citroën puis acheminé à Varsovie en Pologne, ville de départ de ce raid de 2614 km. Avant le départ, François Lecot et Maurice Penaud, chef-mécanicien de la marque, reconnurent le parcours au volant d’un véhicule léger. Bien leur en pris car à quelques jours du grand départ des trombes d’eau noyèrent sous la boue le sommaire réseau routier traversant à l’époque la Pologne, la Tchécoslovaquie, l’Allemagne et la France

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