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Après avoir consacré tout mon temps libre durant deux semaines, j'ai enfin des essuie-glaces en état de fonctionnement sur ma Méhari 1969...
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Heureusement qu'il faisait beau, chaud et sec, clair jusqu'à relativement tard pour la saison, tiens. Je n'ai travaillé qu'une fois à la lumière de la baladeuse. <br />
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Plus de deux semaines de travail, donc, pour démonter le moteur et le mécanisme, en devant tomber au passage le tableau de bord et la buse de dégivrage (tiens, je viens de penser que je ne l'ai pas remontée. Dans le même temps, vu que je n'ai pas les gaines de chauffage dans le compartiment moteur, c'est subsidiaire).
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Pour ceux qui ne connaissent pas les Méhari, les boulons et les écrous sont impossibles à atteindre, coincés entre la traverse avant et la planche de bord impossible à démonter, il faut des doigts de pianiste pour atteindre le truc, couché devant les sièges avant, chercher des heures le bon moyen de les atteindre, se contorsionner, se coincer la main, lutter contre le chat qui veut absolument piquer son roupillon sur les jambes du mécanicien au bord de la crise de nerf (non, ça c'est une option que j'ai prise, c'est pas un emmerdement standard)... :-p<br />
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Comble de malchance, je n'avais pas la clef de 7 qu'il me fallait, ce qui a remis une couche d'horreur pour bricoler. :-/<br />
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Enfin bref, une fois le bidule sorti, j'ai nettoyé, bien sûr, je ne compte pas refaire ça tous les quinze du mois, hein, et je me suis effectivement penché sur la question du rappel des charbons. Pourquoi? Eh bien parce qu'il y a à cet endroit une petite pièce à la con, comme un vague crochet, dans une matière grise et molle comme du carton, que je soupçonne fort d'être de l'amiante. Enfin bref, cette petite merdouille de cinq millimètres ne tenait plus.
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Après avoir bien nettoyé, j'ai testé, et le moteur fonctionne parfaitement bien, sauf que sans cette pièce, bernique, rien à faire.
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Du coup j'ai fait fonctionner mon petit cerveau. Enfin pas tout à fait la première fois, puisque j'ai simplement mis un petit ressort entre les deux pattes qui tiennent les charbons, me disant au passage que c'était bien plus simple que le système d'origine... Sauf que bien évidemment, le ressort à fait court-circuit, a chauffé et a pris une jolie forme en faisant une vilaine odeur de chaud... :-/<br />
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Après une vague tentative d'isoler les points d'accroche du ressort, j'ai finalement pris le parti de refaire la pièce manquante. Mais en quoi. A l'évidence, il faut une matière isolante, et que je puisse travailler facilement... Du carton, ben non, pas assez solide... Du plastique, oui ! Après un moment de gamberge, j'ai couru jusqu'à mon panier contenant les déchets recyclables et j'en ai retiré une brique de lait. Après avoir pensé tailler dans la paroi de la brique, je me suis dit que le revêtement aluminium de l'intérieur pourrait bien lui aussi faire court-circuit. Donc j'ai avisé le bouchon blanc, le petit machin tout à fait peu pratique et que je n'utilise jamais... Mais là, il allait vraiment être utile.
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Prenant un bon cutter, j'ai taillé une petite pièce de plastique en forme de crochet, utilisant le machin d'origine comme modèle (mais en l'améliorant). Le premier essai a montré que j'avais placé le trou d'accroche trop loin, et les charbons n'étaient pas assez ramené vers les contacteur du rotor. Qu'à cela ne tienne, j'étais sur la bonne voie, et mon deuxième modèle fut le bon, tout fonctionnait correctement... Par-fait !
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J'ai huilé, remonté le moteur, testé, et remonté le moteur solidairement du mécanisme... En me trompant, ce qui a bloqué le mécanisme, argh !<br />
Ensuite, après avoir remis les choses en place, c'est le fil de masse qui s'est trouvé happé par le mécanisme, et le fil a été arraché aux trois-quart de l'embout. Ça m'énerve, ça m'énerve, ça m'énerve ! Bref, encore du temps perdu pour tout réparer.<br />
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Et puis pour finir, il y a l'épreuve finale : le remontage. Refixer le moteur sur le mécanisme par le trou du tableau de bord, une horreur. On ne voit rien, c'est inaccessible, il faut trouver l'angle magique et lutter contre les crampes, les écrous et les rondelles tombent on ne sait où, une d'elle est même passé par le trou de l'axe de direction ! :-/<br />
Une fois solidarisé, la remise en place du moteur et de son système est pénible, c'est toujours aussi inaccessible, mais après avoir passé plus d'une semaine pour tester toutes les positions possibles de passage et éliminé toutes les mauvaises idées, je me souvenais grosso modo de la procédure. Donc ce fut relativement rapide. Notez le mot "relativement"
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Après, il n'y a plus qu'à remonter le tableau de bord, une rigolade en comparaison du reste. Au passage, je remets une ampoule pour l'éclairage du tableau de bord de ma Méhari. Depuis que je l'avais achetée, la nuit, je respectais les limitations de vitesses à l'oreille et au levier de vitesse pour savoir le rapport, puisque mon tachymètre n'avait pas d'éclairage. Heureusement, la Méhari est doté de série d'un régime moteur bien audible depuis l'habitacle !
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Ce week-end, remise en route de la bête.<br />
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Voilà, c'était juste une tranche de vie de Deuchiste (Mehariste). Je la mérite bien, ma voiture, hein ? Au passage, cette Méhari n'est pas celle de la Route d'Or Infernale.<br />
En plus, bricoler une voiture avec un bouchon de brique de lait, c'est vraiment l'esprit de la 2CV, non ? <br />
Bon, mon seul regret, c'est de ne pas avoir pris de photographies de toute l'opération, depuis le début jusqu'à la fin...