Mieux vaut tard que jamais, pour résumer notre petite escapade, l’aventure commence dans la Vienne avec le moteur de Serge qui consomme plus d’huile que d’essence, nous faisons un petit détour chez sa sœur, nous repartons avec sa 2 cv et le ventre plein. Pendant deux jours, notre route se poursuit sans embuche jusqu’à Tarifa en Espagne où en à peine une demie heure nous embarquons pour Tanger, le soir nous posons notre premier camp Marocain à Chefchaouen, là nous prenons notre premier couscous. Le lendemain nous descendons vers le sud, deuxième étape à Fés, puis route sur Midelt, en fin d’après midi sur notre droite, une piste que nous prenons sans hésiter, et là après un arrêt brutal de la voiture de Pasquy, un vieux souvenir me revient à la mémoire. 2 cv+pistes+ trous+inattention=châssis plié. Mon équation est-elle juste Jean François ? Le soir même réparation chez l’autochtone, à l’africaine, le châssis est redressé, une plaque est soudée, et 2heures plus tard nous sommes à l’heure pour l’apéro. Le lendemain direction la visite du cirque de Jaffa via des pistes caillouteuses pour tester la solidité des réparations, mais la voiture aux fils des kilomètres se plie inexorablement. Retour au camp, où là après une analyse plus poussée, il s’avère que nous avions sous-estimé les dégâts. Ni une ni deux, la 2 cv est démontée et le châssis mis à nu. Le propriétaire du camping enfourche sa mobylette et revient quelques temps plus tard avec à l’arrière un mécanicien, le rendez vous est pris le lendemain matin pour une réparation dans les règles de l’art, dans la foulée nous remontons la voiture, et la poisse continue, canalisation de freins cassée, problème d’embrayage, enfin 2 jours plus tard nous reprenons la route en direction de l’ouest. En route, grosse frayeur, vibrations importantes dans le volant de ma voiture, en fait rien de grave, les vis d’une biellette de direction se sont desserrées, malgré le freinage de celles-ci. Le soir nous nous installons dans un gite recommandé par des français croisés en Espagne, où pour 15€ par personne, nous avons droit à des chambres somptueuses, un couscous royal à volonté et un petit déjeuner de roi. Le lendemain arrivée à Marrakech, dans un camping avec piscine. Après une bonne nuit, matinée libre, pour certain piscine, pour d’autre visite de la ville, dans l’après midi nous reprenons la route vers le nord, il faut déjà penser au retour, nous passons la nuit dans un hôtel qui en a que le nom. Le matin branle bas de combat à 7h30 nous devons déplacer les voitures avant quelles ne soient cernées par les étals du marché qui s’installent. La nuit suivante campement sauvage dans un site féérique sous la surveillance bienveillante du fils d’un pseudo garde, la kasba de Boulaoune où après une bonne nuit, la mère de notre ange gardien, sur son âne nous apporte du pain et du thé à la menthe encore chaud. Nous reprenons la route et galère pour Pasquy, nouveaux invités à bord, une copine : la tourista et son pote : gastro l’accompagnent, quelle m…. Il semblerait que des boulettes à la préparation douteuse soit à l’origine de son état. Le lendemain tout semble être rentré dans l’ordre, la route du retour s’effectue sans incident particulier. 4 jours plus tard retour à la maison. Après l’expérience en 2010 de Bamako, j’ai pu découvrir une autre petite partie du Maroc, et je suis toujours autant sous le charme de ses paysages et l’accueil de ses habitants.
Quelques chiffres : 20 jours, 117h de conduite, 6257kms, 374litres d’essence, 1 crevaison, une jante tordue, un châssis réparé, un échange standard de 2 cv, une tourista et une envie d’y retourner.
Je remercie Serge qui est l’initiateur de ce projet, Annie sa femme qui a réussie à supporter 7 bonhommes Pascal 78, Philippe, Pasquy, Gilbert, Jean-Claude et tous ceux qui de prés ou de loin ont pu nous aider au bon déroulement de notre aventure.
Gontran

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