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Orne. Il falsifiait des cartes grises de Citroën Méhari pour les revendre
jeudi 24 novembre 2022 19:20
RÉGIONS/NORMANDIE/ORNE/ALENÇON
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Orne. Il falsifiait des cartes grises de Citroën Méhari pour les revendre
Un homme de 46 ans a monté en 2016 et 2017 un trafic d’épaves de « Citroën
Méhari » en falsifiant les cartes grises des propriétaires pour les revendre en
son propre nom. Il a été condamné jeudi 24 novembre par le tribunal d’Alen-
çon (Orne).
Seize victimes, des recettes estimées à 140 000 € et des épaves de Citroën Mé-
hari... Pendant deux ans, un homme de 46 ans est passé incognito sous les
radars de l’État. En 2016 et 2017, ce micro-entrepreneur a escroqué sous une
activité non déclarée des propriétaires de cette voiture des années 70, au-
jourd’hui « très recherchée » par les collectionneurs.
« Une vraie mafia de la Méhari »
« Tout a commencé quand j’ai acheté un lot d’épaves. Je me suis dit qu’il
y avait un marché », a déclaré, ce jeudi 24 novembre au tribunal correctionnel
d’Alençon (Orne), le prévenu qui n’a pas demandé d’avocat pour sa défense.
Interpellé en 2021, il a tout avoué de son trafic de voitures. « Vous avez mon-
té une vraie mafia de la Méhari », réagit le président, Éric Martin, à la lecture
des dossiers des victimes.
Pendant une heure, les magistrats ont essayé de comprendre le stratagème mis
en place par le prévenu. « Sur un réseau social, je repérais les voitures sur
un groupe de chasseurs d’épaves. Avec les photos, je récupérais les nu-
méros d’immatriculation pour avoir accès à la fiche d’identification », ra-
conte-t-il.
Avec ce papier d’identité en poche, il effectuait des déclarations de pertes des
cartes grises pour les renouveler en préfecture, à son nom, afin de les revendre.
Une combine qui relève d’une « gestion d’escroquerie », note Marguerite
Gamber, représentante du ministère public. « Il falsifiait nombre de docu-
ments en utilisant l’identité des propriétaires, leur signature et en pré-
sentant des fausses cartes grises aux futurs acheteurs. »
Le fructueux marché de collection a rapporté à cet en homme, croulant sous
les crédits, 140 000 € d’après les enquêteurs. Une somme jamais déclarée par
le faux commerçant auprès des services de l’Urssaf, qui ne nourrit aucun regret
cinq ans après les faits. « Depuis que j’ai perdu ma maison, je suis contre
l’État », affirme-t-il.
Condamné à douze mois de prison avec sursis
Le prévenu a été déclaré coupable de ses manœuvres frauduleuses. Le tribunal
l’a condamné à une peine de douze mois de prison assortie d’un sursis proba-
toire pendant deux ans. Il devra s’astreindre à des obligations de travailler, de
payer une amende de 5 000 € au Trésor public et de rembourser un solde de
plus 7 000 € d’indemnités aux victimes