Attention en Belgique !!!
Pas de policiers dans le coin, petit excès de vitesse, et voilà qu’une banale poubelle vous flashe à l’entrée de Comines-Warneton. Comme d’autres polices locales de Belgique, l’unité de cette commune frontalière a investi dans un nouveau radar mobile, le NK7. Un achat réalisé pour répondre à la « demande de citoyens et des autorités locales » exaspérés des excès de vitesse, explique Marie Vandenbroucke, directrice administrative de la zone de police de Comines-Warneton.
Un matériel intégralement fourni par l’entreprise distributrice belge Securoad pour près de 50 000 euros, financé à environ 43 % par le budget police de la commune et un subside fédéral du fonds de la Sécurité routière.
Bien qu’« il ne soit pas utilisé en permanence » depuis début août, la polyvalence du nouveau radar NK7 est définitivement sa force. « Il peut être placé sur un trépied, sur et dans un véhicule ou dans une poubelle. » Un matériel intégralement fourni par l’entreprise distributrice belge Securoad pour près de 50 000 euros, financé à environ 43 % par le budget police de la commune et un subside fédéral du fonds de la Sécurité routière.
L’atout de ce traqueur d’excès de vitesse créé en Australie par Redflex : le dual tracking, un système à doubles radars indépendants, qui optimise son usage. Discret par sa taille (6,8 kg et environ 30x30x30 cm), l’appareil ne rejetterait « aucune infraction », assure Securoad. « Il sait prendre jusqu’à six bandes de circulation en même temps en bidirectionnel, donc six véhicules à la fois », à raison de deux photos en une centième de seconde et d’un traitement différé respectif des photos de chaque infraction.
Gare à ceux qui conduisent mal en Belgique. « Lorsqu’un véhicule immatriculé en France commet une infraction en Belgique, son conducteur doit payer immédiatement une amende s’il est intercepté », explique Christophe Bruck, commissaire divisionnaire et directeur des opérations de la police fédérale de la route en Belgique. En cas de non paiement en liquide ou par carte bancaire, le véhicule est immobilisé jusqu’à 96 heures. Au-delà, il peut être saisi sur décision d’un juge.
Selon l’infraction, un conducteur risque aussi de voir son permis de conduire retenu pendant 15 jours, avec possibilité de le récupérer s’il prouve qu’il quitte le territoire belge.
Des amendes par courrier
Un flash mais pas de contrôle ? L’amende est susceptible d’arriver sous forme de courrier, grâce à un protocole d’accord binational. Celle-ci est à régulariser sous dix jours via un virement.
Enfin, l’appareil fonctionne intégralement en infrarouge, ce qui le rend invisible, est contrôlable à distance en WiFi et 4G, et s’installe jusqu’à 11 mètres de la voie à surveiller, pour une autonomie de huit heures.
En l’absence d’acquittement et contrôlé a posteriori en Belgique, le conducteur verra son véhicule immobilisé jusqu’à régularisation. Les infractions supérieures à 40 km/h entraînent généralement des interdictions de conduire en Belgique d’une durée de huit jours à cinq ans. Enfin, les Français domiciliés en Belgique sont, quant à eux, obligés de convertir leur permis, sous peine de se le voir retirer.