Je "surfe" sur le site depuis plusieurs mois... j'ai déjà posté des messages sur le site, échangé avec quelques uns d'entre vous. Je fais aujourd'hui un post plus consistant. J'aimerais vous présenter une restauration mais... je rencontre encore quelques obstacles avant de me décider à me lancer complètement. Néanmoins, je veux partager avec vous le début de mon aventure.
Vous saisirez rapidement le sens du titre de ce (long !) post.
1/ D'abord, plantons le décor :
Je suis démangé depuis longtemps par l'envie de restaurer/retaper/remonter une Méhari (dans la série, je me suis intéressé aussi aux Cox, 4L, Triumph, Caravelle-Floride...).
Je suis expatrié en Afrique de l'ouest jusqu'à l'été 2016 ou 2017. Ici, la Méhari n'a pas court, sauf pour Philippe, "vieil" expat propriétaire d'un restaurant ou de Daniel, également compatriote, mais dont la Méhari est dans le pays voisin.
Et un jour, bababoum, au détour d'une rue de la capitale, je tombe sur ceci.....

Je me dis d'emblée :
Elle est pourrie mais j'ai ainsi une carte grise (enfin, théoriquement) et un modèle pour les tubulures (ou ce qu'il en reste - ô l'importance du morceau pas trop pourri pour le rayon de courbure de la tubu AR…).
Je me dis aussi que je vais trouver ici un châssis de 2CV ou Dyane, faire refaire par un chaudronnier-soudeur local (ce sont des magiciens, ici) les tubulures (estimation : 50 € maxi…).
Puis je ferai venir de France une carrosserie ABS neuve en hors taxe (bah oui, je suis expat….) et j'équiperai le véhicule progressivement (pièces de 2CV, trucs trouvés sur e-Bay ou chez nos amis fournisseurs du sud de la France).
L'aventure m'occuperait ainsi pendant quelques mois et je ramènerai la bête en France à la fin de mon séjour.
2/ La problématique
Anticipant pas mal de tracasseries administratives à mon retour en France (je ne couperai pas aux Mines, je pense), je renonce à utiliser un châssis autre que celui d'une Méhari. En effet, tous les posts sur le site des Méharistes qui ont utilisé des châssis de 2CV ou de Dyane indiquent que ce n'est pas légal, pas sûr, incertain, etc. Donc, soit j'en trouve un autre dans le coin (aiguille dans botte de paille !) soit j'en fais venir de la métropole…
Dans la foulée, j'ai sondé "Citroën Archivage" pour en savoir un peu plus ce véhicule. Là, les tracas commencent… Je précise d'emblée que mon interlocuteur est manifestement très compétent, réactif et très aimable par e-mail, mais également très à cheval sur la doctrine et les règles ! Bref, on ne transige pas ! Et je me retrouve confronté à des des soucis pour faire revivre le véhicule, vouée sinon à une mort certaine -d'ailleurs, dans 2 fois, il serait parti à la casse - (il n'y a bien qu'un expat fou pour ressusciter ici un tel véhicule !).
En effet, à ce stade:
- j'ai un bout de document avec un n° de série et un n° de moteur ;
- la carte grise est dans les archives de l'administration locale. Le "vendeur" n'avait pas fait la mutation à son nom. Mais j'ai paradoxalement bon espoir de récupérer la CG…. sur laquelle figurera, j'espère, le n° de châssis car…
- … pas de frappe à froid dudit n° de châssis (la carcasse de la Mémé n'est pas encore dans mon jardin et je dois l'examiner de plus près, mais à première vue, châssis rafistolé…. donc frappe à froid disparue) ;
- pas non plus, à première vue, de plaque constructeur, ni de traces de rivets d'une telle plaque… Là aussi, je dois re-re-re-re-regarder ….
C'est là où mon interlocuteur de Citroën Héritage se raidit un peu : si pas de plaque d'origine (il insiste sur origine), alors la voiture n'a pas d'identité officielle (mais pourtant, j'ai un n° de série et bientôt une ancienne CG !), donc pas de certificat de Citroën, donc a priori pas de Mines, dont pas d'immat' en France… Fin de partie !
Ainsi, la volonté de ressusciter un véhicule Citroën parait se heurter à la rigueur (que je comprends !) de ceux qui défendent la mémoire et le patrimoine de la marque aux chevrons… Paradoxal, non ?
Vais-je laisser cette voiture aller à la casse ?
Dernière info : selon le n° de série, le véhicule serait de 1974.
Encore une fois, je ne fais le procès de personne, mais je voulais recueillir votre opinion…
Merci,
Guillaume