Apparemment le fils Roland était comme son père colonel de réserve. Cet insigne concerne bien "notre cher Roland" car il porte l’insigne de compagnon de la libération, La Croix de guerre 39/45, les armes de l’escadrille NN, les 16 belles ptites croix noires qui rappellent ses victoires, croix de Lorraine pour la France libre et je pense grand croix de la légion d’honneur.
Le père était Xavier Léon Florentin PAULZE D'IVOY (le site memoiredeshommes ne précise curieusement pas la suite "de la Poype", pas plus que son grade... que l’on apprend sur wiki)
Mort pour la France le 19 mai 1940 à Gouy (Aisne), entre Cambrai et St Quentin.
Appartenant à l’état major de la 9e armée qui fut détruite en quelques jours, complètement disloquée par les division rapides allemandes qui étaient parvenues à passer la Meuse à Monthermé, Dinant (Belgique) et Sedan. C’est l’armée qui a quasiment tout pris du choc avec le fer de lance de la Wehrmarcht.
Le 19 mai, la zone où il est notifié tué au combat à 52ans était en plein dans le trou béant qui allait permettre aux allemands d’encercler les armées françaises et anglaises lancées en Belgique.
http://www.atf40.fr/ATF40/divers/cartes ... 5_19p1.JPG
On imagine mal les difficultés qu’affrontaient les éléments malheureux qui se trouvaient cernés de toutes part par les colonnes motorisées d’un ennemi qui engouffrait là ses meilleures unités.
Le 31 août 1943, Roland descendait son second allemand (et son premier en URSS), un stuka JU87, un type d’appareil qui avait directement contribué à la débâcle de la 9e armée, et certainement bruyamment hanté les derniers jours de son père.
Pour une même famille c’est assez singulier d’avoir 2 destins symboliquement aussi étroitement liés à l’histoire de France, ses hauts et ses bas dans un même conflit.