Mehari Potter a écrit :Pour info le mot Canebière, ..., vient de Chanvre (cannabis).

et dans le mot Canebière, je lis aussi
bière (et pas Ricassou ou Casa ...) Alors quoi, Bernard, tu tronques l'information ?
Amédée 95/21 a écrit :Bon, il reste à dire à quoi ça sert de faire pousser de " l'herbe à éléphants" en Bourgogne. Mais, il ne va pas falloir lontgtemps à nos virtuoses de l'Internet...
oui, pas drôle : Google est ton ami, il raconte tout sur tout ou presque !
Le miscanthus, ou herbe à éléphant, est une plante originaire d’Asie centrale dont la culture se développe actuellement en France (450 hectares plantés en Bourgogne en 2011).
Philippe Béjot, chargé de mission de Bourgogne Pellets à Aiserey, est venu dans la salle des fêtes de Saint-Bonnet-en-Bresse pour présenter aux agriculteurs cette nouvelle culture : le miscanthus ou herbe à éléphant. Le miscanthus est une graminée sous la forme d’un rhizome qui doit être planté au printemps. La plante se développe jusqu’en septembre en formant des tiges qui peuvent atteindre quatre mètres de haut. Le miscanthus peut être récolté soit à l’automne (récolte en vert), soit à la fin de l’hiver (récolte en sec). La durée de vie de la plante est d’au moins 15 ans, et le miscanthus peut être récolté chaque année.
Le miscanthus : source d’énergie
Le miscanthus une fois récolté, est broyé et séché, et il peut être transformé en granulés pour le chauffage au bois, ou en litière pour animaux ou pour le paillage des cultures. Il peut aussi être utilisé pour produire dans l’avenir du Bioéthanol. Philippe Béjot a expliqué les conditions pour avoir une bonne récolte : un bon travail de la terre avant implantation.
Et voilà même qu'ils s'y mettent dans l'Essone, près d'Orly : Un céréalier de Morangis mise sur « l’herbe à éléphant »
Un virage vers l’inconnu. Voilà sept générations que la famille Boileau cultive des céréales (blé, colza, maïs) à Morangis, le long des pistes d’Orly. Perte de productivité, avenir incertain, Michel a décidé, à 65 ans, de changer de cap. « Ça fait dix ans que j’hésitais à me lancer », explique-t-il. Au printemps, lui et son épouse, Maryse, ont planté 70 ha de miscanthus sur leur exploitation. Cette plante, originaire d’Asie, parfois appelée herbe à éléphant en raison de sa hauteur (elle peut dépasser 3 m), a des qualités intéressantes comme combustible. « On peut l’utiliser pour du chauffage, explique Michel Boileau. Mais aussi pour le jardinage (paillage, litière pour animaux…) et également pour sa fonction isolante pour les maisons. »
Peu importe le scepticisme de la chambre d’agriculture sur cette filière, l’exploitant croit en son affaire. « Jusque-là, les essais ont été effectués dans le département sur de petites surfaces. Là, je le fais sur 70 ha », rappelle-t-il. A 3000 € par hectare, l’investissement est lourd. Et non sans danger. Pour Michel Boileau, la première récolte aura lieu en 2014. « Je n’aurai pas de revenus l’an prochain. Mais ce sera amorti sur dix ans », rétorque-t-il.
Deux entrepôts seront construits à Chilly-Mazarin...
Reste à trouver ensuite les débouchés dans une filière qui continue de balbutier en Ile-de-France. « Personnellement, j’ai signé un contrat de vingt ans avec une société qui s’occupe de la revente. La seule condition, c’était de pouvoir stocker les cultures », explique Michel Boileau. Ce sera chose faite avec la construction cet hiver de deux entrepôts sur un terrain que la famille possède à Chilly-Mazarin. Le tout financé par la société, basée à Louhans (Saône-et-Loire).
Cette démarche courageuse, peu s’y risquent encore dans l’Essonne. Et cela malgré les nombreux avantages de la plante : faibles besoins en engrais, production mécanisable et surtout le miscanthus n’a pas besoin d’être replanté tous les ans.