Posté : mar. 7 févr. 2006 09:39
Je suis l’heureux propriétaire d’une Méhari 1970. La carrosserie est bien défraîchie mais les anciens propriétaires ont eu la sagesse de ne pas la repeindre avec une peinture pourrie comme on en voit tant. De plus, le beige d’origine vieillit bien. Côté mécanique, elle tourne comme une horloge et un ami mécano la soigne comme une jeune mariée.<br />
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Ensemble, nous filons le parfait amour et elle est toujours prête à faire n’importe quoi ! ballades dans les chemins, transport des jerricans de carburant du bateau, voyages à la déchetterie, transport du matériel de plongée dégoulinant d’eau de mer etc… lorsqu’elle est vraiment sale, un petit coup de jet à l’intérieur et c’est reparti. C’est une voiture adorable et j’aime sa bouille sympa qui donne l’impression de faire un sourire complice.<br />
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Cet été, un ami qui avait souvent l’occasion de l’utiliser pour transporter tout un tas de choses, s’est pointé avec une Mémé reconstruite. Là, j’avoue que je suis resté scotché ! une pure merveille ! jaune, bâches blanches, sièges jaunes et blancs, roues immaculées avec des pneus bien noirs comme les voitures présentées au salon de l’auto, bref, un régal.<br />
Du coup, j’ai trouvé ma Mémé un peu triste et j’ai même l’impression qu’elle a fait un coup de blues et a perdu son sourire ! J’ai donc pris la décision de l’envoyer cet hiver faire une cure de jeunesse dans le midi. Certes, les restaurations ne sont pas données, mais je n’ai pas le goût, la patience et les capacités techniques pour entreprendre un tel travail.<br />
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Au cours de l’été, j’ai constaté que mon camarade s’arrangeait toujours pour que nous utilisions ma Méhari pour transporter tout ce qui était salissant ou risquait d’abîmer la carrosserie. Je l’ai vu enguirlander son épouse qui avait rayé la peinture du coffre en glissant une bouteille de gaz qui avait repoussé le tapis de caoutchouc (si, si ça existe !) ou faire la guerre à ses enfants pour qu’ils essuient leurs pieds avant de monter ! Je l’ai même surpris avec un sourire satisfait lorsque des passants s’arrêtaient pour regarder sa merveille sur le port. Il était devenu comme un bobo avec un 4X4 à 70 plaques !<br />
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Prenant peur devant ce triste spectacle, j’ai décidé de laisser ma Mémé dans son jus afin de pouvoir continuer à faire avec elle tout ce dont j’ai envie sans me prendre la tête ! Je ne veux pas être esclave d’une carrosserie qui laisse apparaître du blanc à la moindre rayure ou traquer les chiens qui viennent pisser sur mes belles roues ! Du coup, elle a retrouvé son sourire et regarde d’un œil narquois la petite précieuse jaune et blanche qui ne met jamais une roue hors du macadam.<br />
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C’est mon choix mais cela ne m ‘empêche pas d’admirer une belle restauration.<br />
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Amicalement à tous<br />
Pierre <br />
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Ensemble, nous filons le parfait amour et elle est toujours prête à faire n’importe quoi ! ballades dans les chemins, transport des jerricans de carburant du bateau, voyages à la déchetterie, transport du matériel de plongée dégoulinant d’eau de mer etc… lorsqu’elle est vraiment sale, un petit coup de jet à l’intérieur et c’est reparti. C’est une voiture adorable et j’aime sa bouille sympa qui donne l’impression de faire un sourire complice.<br />
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Cet été, un ami qui avait souvent l’occasion de l’utiliser pour transporter tout un tas de choses, s’est pointé avec une Mémé reconstruite. Là, j’avoue que je suis resté scotché ! une pure merveille ! jaune, bâches blanches, sièges jaunes et blancs, roues immaculées avec des pneus bien noirs comme les voitures présentées au salon de l’auto, bref, un régal.<br />
Du coup, j’ai trouvé ma Mémé un peu triste et j’ai même l’impression qu’elle a fait un coup de blues et a perdu son sourire ! J’ai donc pris la décision de l’envoyer cet hiver faire une cure de jeunesse dans le midi. Certes, les restaurations ne sont pas données, mais je n’ai pas le goût, la patience et les capacités techniques pour entreprendre un tel travail.<br />
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Au cours de l’été, j’ai constaté que mon camarade s’arrangeait toujours pour que nous utilisions ma Méhari pour transporter tout ce qui était salissant ou risquait d’abîmer la carrosserie. Je l’ai vu enguirlander son épouse qui avait rayé la peinture du coffre en glissant une bouteille de gaz qui avait repoussé le tapis de caoutchouc (si, si ça existe !) ou faire la guerre à ses enfants pour qu’ils essuient leurs pieds avant de monter ! Je l’ai même surpris avec un sourire satisfait lorsque des passants s’arrêtaient pour regarder sa merveille sur le port. Il était devenu comme un bobo avec un 4X4 à 70 plaques !<br />
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Prenant peur devant ce triste spectacle, j’ai décidé de laisser ma Mémé dans son jus afin de pouvoir continuer à faire avec elle tout ce dont j’ai envie sans me prendre la tête ! Je ne veux pas être esclave d’une carrosserie qui laisse apparaître du blanc à la moindre rayure ou traquer les chiens qui viennent pisser sur mes belles roues ! Du coup, elle a retrouvé son sourire et regarde d’un œil narquois la petite précieuse jaune et blanche qui ne met jamais une roue hors du macadam.<br />
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C’est mon choix mais cela ne m ‘empêche pas d’admirer une belle restauration.<br />
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Amicalement à tous<br />
Pierre <br />
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